Suite à un héritage, la vente de votre entreprise ou la vente d’un bien immobilier, vous disposez d’une somme de 100 000 euros sur votre compte. Déjà à l’abri du besoin, vous souhaitez placer ces 100 000 euros, mais vous ne savez pas quelle est la meilleure option.

Investissement : que faire avec 100 000 euros ?

Suite à un héritage, la vente de votre entreprise ou la vente d’un bien immobilier, vous disposez d’une somme de 100 000 euros sur votre compte. Déjà à l’abri du besoin, vous souhaitez placer ces 100 000 euros, mais vous ne savez pas quelle est la meilleure option.

Pour placer 100 000 euros, les particuliers disposent de plusieurs possibilités :

  • les livrets d’épargne
  • les actifs financiers via un PEA ou une assurance vie
  • un projet immobilier via un club deal immobilier ou une SCPI

Quelle est la meilleure option ? Comment maximiser les rendements en limitant les risques ?

Nous allons tenter de vous apporter les réponses les plus éclairées pour que vous placiez 100 000 euros vers les meilleurs investissements en 2020.

Faut-il placer ses 100 000 euros sur un livret d’épargne ou un produit bancaire ?

A titre liminaire, il convient d’aborder la question des livrets d’épargne bancaire. Il s’agit communément des produits d’épargne réglementée :

  • livret A
  • LEP (livret d’épargne populaire, réservé à un public modeste)
  • LDDS (livret développement durable et solidaire)

Au côté de l’épargne réglementée, il existe des livrets proposant de l’épargne à terme avec des taux de rendement plus avantageux ou des comptes à terme (CAT), mais sans possibilité de récupérer le capital avant son terme.

Les faibles rendements des produits bancaires et livrets réglementés

Ceci étant dit, les livrets et produits bancaires ne sont pas adaptés pour placer 100 000 euros pour plusieurs raisons.

La première tient au plafond des différents livrets d’épargne réglementée. Le livret A est plafonné à 22 950 euros tandis que le LDDS à 12 000 euros. Le compte n’y est pas. Vous devrez alors trouver d’autres produits bancaires tels que les super livrets pour placer vos économies.

Cela nous amène à la deuxième raison : la faiblesse des rendements. Le point commun entre les produits bancaires tient à la faiblesse des rendements. Pour vous situer, le livret A et le LDDS rapportent 0,5 %/an. Or, l’inflation en 2019 était de 1,1 % (l’augmentation générale des prix). Autrement dit, vos 100 000 euros se dévaluent à mesure que le temps passe (vous perdez en pouvoir d’achat).

Certes, les super livrets et comptes à terme proposent parfois des rendements plus intéressants, mais encore bien en deçà de l’inflation de sorte que vous perdez toujours de l’argent.

Constituer une épargne de précaution

Pour autant, les livrets ne sont pas à mettre de côté. En effet, ils proposent deux points forts majeurs :

  • les sommes placées sont ultra liquides c’est à dire qu’elles peuvent être récupérées à tout moment (à l’exception des comptes à terme)
  • il n’y a aucun risque de perte de capital

Votre épargne est donc sécurisée, stable et mobilisable. En cela, les livrets sont des excellents produits pour constituer une épargne de précaution afin de faire face aux dépenses imprévues de la vie courante.

Si vous ne disposez pas d’une épargne de précaution, nous vous conseillons de placer une partie de vos 100 000 euros sur un livret A. Selon votre train de vie, l’idéal serait de provisionner 2 à 3 mois de salaire pour vous permettre d’envisager des placements à moyen et long terme pour le reste de vos 100 000 euros.

Pour ce faire, sauf à financer un projet entrepreneurial, vous avez le choix entre deux grandes classes d’actifs :

  • les actifs financiers par le biais d’un PEA ou d’une assurance vie
  • les actifs immobiliers

Option 1 : placer 100 000 euros dans des actifs financiers via un PEA et une assurance vie

Après avoir constitué votre épargne de précaution, vous êtes en mesure d’aller chercher de la performance via des actifs financiers. Il existe deux grandes catégories d’actifs financiers :

  • les actions d’entreprise
  • les obligations

Bien entendu, il existe d’autres actifs financiers et notamment des produits dérivés : si vous avez l’âme d’un parieur vous pouvez trader des matières premières (via des contrats à terme ou futures), des warrants pour maximiser vos gains, des forwards etc. Ce sont des actifs spéculatifs (jeu à somme nulle), ne proposant pas de rendements intrinsèques, où seule la prise de risque est rémunérée. L’espérance mathématique étant globalement nulle, nous vous déconseillons d’engager vos 100 000 euros dans ces types d’actifs.

Si vous êtes intéressé par le court terme, vous pouvez consulter notre article sur les investissements rentables à court terme.

Ceci dit, en raison de leur valeur sous-jacente (entreprises), nous allons donc principalement disserter sur les placements en actions cotées.

Les rendements des actions à long terme

Les investissements financiers sont des placements pouvant être très rentables sur le long terme. A titre d’exemple, une étude de l’AMF démontre qu’un placement en actions françaises sur la période de 1988 à 2013 a proposé un rendement réel moyen de 6 % par an (le rendement réel implique que l’inflation a été retranchée) et ce, malgré les nombreuses crises financières. En effet, il est communément admis que les placements diversifiés en actions à moyen long terme sont quasi systématiquement rentables contrairement aux placements financiers à court terme, soumis aux fortes volatilités du marché boursier et notamment aux crises financières.

A noter néanmoins que les placements en actions sont des investissements considérés comme risqués, le coefficient de dispersion calculé par l’AMF sur cette même période est de 23,5 % contre 7 % pour les obligations de l’Etat français (OAT). Vos rendements ne seront pas stables d’une année sur l’autre, mais au global vous serez gagnant, d’où l’importance d’investir sur le temps long !

Autrement dit, nous vous recommandons d’investir comme un “lazy investor” :

  • constituer un portefeuille diversifié d’actions
  • conserver votre portefeuille sur un horizon minimum de 5 ans

Pour ce faire, vous pouvez opter pour une gestion pilotée où un conseiller ou un robot-advisor créé votre portefeuille en fonction de vos objectifs d’investissement, vos revenus et votre aversion au risque.

Si vous êtes à l’aise avec ces notions, vous pouvez aussi vous tourner vers des OPCVM ou des ETF et sélectionner un pool de fonds d’investissement proposant un niveau de risque et de rendement en adéquation avec vos objectifs.

En tout état de cause, nous vous recommandons d’utiliser une enveloppe fiscale pour investir afin d’améliorer votre rentabilité nette.

Placer 100 000 euros dans une assurance vie ou un PEA ?

En effet, l’enveloppe fiscale est indispensable pour constituer un portefeuille financier. Trois choix s’offrent à vous :

  • le compte titre (à éviter en premier lieu puisqu’il ne propose pas d’avantages fiscaux)
  • le PEA (plan épargne en actions) et le PEA PME proposant une exonération des gains au titre de l’impôt sur le revenu à partir de la 5e année
  • l’assurance vie proposant un taux préférentiel de l’impôt de 7,5 % (au lieu de 12,8 %) à partir de la 8e année sur les produits générés par les versements inférieurs à 150 000 euros. Il s’agit aussi d’un véhicule de transmission patrimonial particulièrement performant fiscalement grâce à la clause bénéficiaire.

Pour investir 100 000 euros exclusivement dans des actions européennes ou des fonds détenant principalement des actions européennes (75 %), nous vous recommandons de vous orienter vers le PEA en raison de l’exonération d’impôt sur le revenu à partir de la 5e année.

Cependant, rien ne vous empêche de placer une partie de vos 100 000 euros sur une assurance vie fonds euros pour diluer votre risque global. En effet, l’assurance vie fonds euros garantit votre capital et propose, en principe, des rendements supérieurs à l’inflation.

Ainsi, vous pouvez gérer la juste répartition en fonction de votre aversion au risque :

  • 20 % PEA et 80 % fonds euros pour un investissement sécurisé
  • 50-50 pour un risque modéré
  • 80 % PEA et 20 % fonds euros

En tout état de cause, les investissements via un PEA vous obligent à bloquer votre épargne pendant une durée minimum de 5 ans sous peine de clôture du plan. Quant à l’assurance vie, vous pourrez effectuer des retraits anticipés sans difficultés mais, vous ne bénéficierez pas l’avantage fiscal avant la 8e année.

Ceci dit, si vous souhaitez obtenir un rendement régulier avec vos 100 000 euros avec une prise de risque modérée/faible, l’immobilier est certainement fait pour vous !

Option 2 : investir 100 000 euros dans l’immobilier

Que faire avec 100 000 euros ? Ces 100 000 euros peuvent être utilement employés dans de l’immobilier soit via l’achat de parts de SCPI soit au moyen d’un club deal immobilier.

Il est aussi possible de lancer un projet d’investissement locatif, mais sauf à opter pour un investissement locatif clé en main, il faudra du temps, de la détermination et de l’expertise pour mener à bien votre projet immobilier (il s’agit donc d’investir plus que 100 000 euros).

Alors, intéressons-nous aux investissements immobiliers qui ne nécessitent aucun effort de votre part comme pour un investissement financier.

Investir 100 000 euros via une SCPI

Placer 100 000 euros au moyen d’une SCPI est certainement le choix de placement le plus répandu. La SCPI est une société de placement immobilier détenant de nombreux actifs immobiliers, composée de nombreux investisseurs. Il existe différents types de SCPI :

  • les SCPI de rendements proposant des rendements annuels réguliers (entre 3 et 5 % brut selon la SCPI)
  • les SCPI de plus values spécialisées dans l’achat revente immobilier dans le but de générer des plus values
  • les SCPI fiscales ayant pour but de faire bénéficier aux investisseurs de régimes fiscaux spéciaux de l’immobilier

Les avantages des SCPI de rendement se situent à plusieurs niveaux :

  • la diversité des actifs immobiliers (attention néanmoins à ce que la SCPI ne soit pas spécialisé dans un type de location)
  • l’absence de gestion immobilière
  • les rendements réguliers
  • le faible ticket d’entrée (avec 100 000 euros, vous pouvez acheter plusieurs parts dans différentes SCPI pour gagner en diversification)

Ceci étant, vous n’avez pas la mainmise sur la gestion de la SCPI et les choix stratégiques effectués. Outre les frais de gestion élevés, les SCPI manquent de transparence de sorte qu’il est difficile de vous orienter vers des fortes rentabilités. C’est pourquoi vos 100 000 euros peuvent être utilement employés dans un club deal immobilier.

Investir 100 000 euros dans un club deal immobilier

100 000 euros, c’est souvent le ticket d’entrée minimum de la plupart des club deal immobilier. Le club deal immobilier est à mi-chemin entre la SCPI et l’investissement locatif en nom propre. En réunissant une dizaine d’investisseurs, il est possible de gagner en transparence et de disposer d’un capital conséquent permettant d’accéder à des biens immobiliers d’exception, à fort potentiel de rendement.

La gestion est assurée par la société de club deal immobilier de sorte que les investisseurs font l’économie de la gestion immobilière chronophage et du suivi des travaux de rénovation (s’il y a lieu).

Avec ce mode d’investissement locatif, le club deal immobilier peut proposer une rentabilité élevée et/ou une prise de risque relativement faible, selon la volonté des investisseurs et des conseils dispensés par la société de club deal immobilier.

Il est alors possible d’envisager toutes les stratégies  pour réaliser un investissement sur mesure en fonction des réalités patrimoniales de chaque investisseur !

Encore des questions ?

Vous pouvez fructifier cet argent sur un livret d’épargne, dans des avoirs financiers par l’intermédiaire d’un PEA ou d’une assurance vie, ou dans un projet immobilier (un club deal immobilier, ou une SCPI).

Le club deal immobilier, un mode d’investissement locatif, peut proposer la meilleure rentabilité avec une prise de risque faible en raison de la faiblesse des frais comparé à une SCPI classique.

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Pourquoi envisager un investissement locatif en banlieue parisienne ?
Vous choisirez la banlieue où investir en fonction de votre stratégie d’investisseur : court ou long terme (plus-value vs revenus), clientèle cible et apport disponible.
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